eTiologie, diagnosTic, PhysioPaThologie eT généTique de l'hyPoThyroïdie chez une ParTie de la PoPulaTion algérienne. Doctorat thesis (2022), Université de Batna 2.

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Date
2022-07-07
Authors
KHERROUR Warda
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Abstract
L’hypothyroïdie est l'un des troubles endocriniens les plus répandus dans le monde. En fait, la relation entre les facteurs liés au mode de vie, le facteur génétique et l'hypothyroïdie n'était pas claire et le manque des données épidémiologiques sur cette maladie dans notre population nous ont poussé à réaliser une recherche préliminaire afin d’éliminer certaines ambiguïtés. Pour atteindre les objectifs de notre présente étude, nous avons mené deux études épidémiologiques : la première étude est une étude transversale utilisant les données de 408 malades. Les informations sociodémographiques, les paramètres anthropométriques, les facteurs de risque, les paramètres cliniques (symptômes) et les paramètres paracliniques (biologiques) ont été recueillis à l'aide d'un questionnaire bien élaboré. Une analyse descriptive et un modèle de régression logistique ont été utilisés pour décrire les caractéristiques de base des données de l'étude en utilisant un logiciel SPSS pour Windows. La deuxième étude est une étude génétique (étude cas-témoins) où les sujets de l'étude, dont 100 malades atteints de l’hypothyroïdie qui est causée par la thyroïdite de Hashimoto et 126 témoins sains et 5 SNP rs7537605, rs28665122, rs12944194, rs791903 et rs75201096 des gènes VAV3, SEPS1, 206 kb proches de SDK2, IP6K3 et GNA14, ont été génotypés respectivement par la PCR en temps réel. Un modèle de régression logistique a été utilisé pour tester l’association des variantes génétiques sélectionnées avec la thyroïdite de Hashimoto et l’hypothyroïdie. De plus, nous avons testé l'association des mêmes variantes génétiques avec des traits quantitatifs liés à la thyroïde (niveaux d’anti-TPO, niveaux de TSH et niveaux de FT4) à l'aide d'un modèle de régression linéaire en utilisant le programme de Plink. Concernant l'étude transversale : 96 patients (23.5%) ont développé une euthyroïdie et 312 patients (76.5%) sont atteints d'hypothyroïdie [hypothyroïdie franche : n=94 (30.1%), hypothyroïdie fruste : n=218 (69.9%)]. Les femmes (95.1%) avaient un pourcentage plus élevé que celui des hommes (4.9%). Dans l'analyse de régression logistique, les contraceptifs oraux et les antécédents familiaux de 2 ème degré ont augmenté presque deux fois (OR : 1.840, 1.648 respectivement, P≤0.050) le risque de développer la thyroïdite auto-immune. De plus, le tabagisme passif était associé à un risque accru d'hypothyroïdie 8 fois chez les femmes par rapport aux hommes [OR : 10.833, IC à 95% : 5.997–19.569, P<0.001], [OR : 2.885, IC à 95% : 1.150– 7.234, P = 0.024] respectivement. De plus, dans la zone des plaines : la thyroïdite auto-immune est plus fréquente à Aïn Djasser, Seriana et Batna [OR=4.667, IC95% (1.341–16.239)], [OR=2.571, IC95% (1.074– 6.156)]et [OR=5.357 IC96% (3.028–9.479)] respectivement. Dans la zone des montagnes : la thyroïdite auto-immune est plus fréquente à El Madher, Aïn Touta, Merouana et Arris [OR=4.333, IC95% (1.235– 15.206)], [OR=8.500, IC95% (3.016–23.953), [OR=3.111, IC95% (1.829–5.291), [OR=3.667, IC95% (1.023–13.143)] respectivement. Concernant l'étude génétique, nos résultats suggèrent l'absence d'associations alléliques et génotypiques des rs7537605, rs28665122, rs12944194 et rs75201096 des gènes VAV3, SEPS1, SDK2 et GNA14, respectivement avec la thyroïdite de Hashimoto et l'hypothyroïdie. Cependant, nous avons trouvé des différences dans la distribution du génotype du rs791903 du gène IP6K3 entre la thyroïdite de Hashimoto, l'hypothyroïdie et le groupe témoin où l'analyse des combinaisons génotypiques a montré une fréquence significativement moins fréquente du génotype CC par rapport au génotype CG + GG [(P = 0.023, OR : 0.462) chez les patients atteints d'hypothyroïdie (P = 0.025, OR : 0.476) et chez les patients atteints de thyroïdite de Hashimoto. La prévalence de l'hypothyroïdie dans la région des Aurès (Algérie) était élevée qui touche beaucoup plus les femmes et dont la pathologie majoritaire était une hypothyroïdie fruste. La pilule contraceptive orale et les antécédents familiaux peuvent être associés à un risque plus élevé d'hypothyroïdie. De plus, sur le plan génétique, notre étude est la première étude génétique qui s’est concentrée sur la compréhension des bases génétiques de la thyroïdite de Hashimoto et de l’hypothyroïdie chez une partie de la population algérienne. Nos résultats montrent le manque d'association allélique de cinq SNPS avec cette maladie. Cependant, nous avons trouvé des différences dans la distribution du génotype du rs791903 entre la thyroïdite de Hashimoto, l'hypothyroïdie et le groupe témoin où les homozygotes récessifs (CC) étaient significativement moins fréquents chez les patients. En raison de l'augmentation de la prévalence de l'hypothyroïdie auto-immune dans la région des Aurès (Algérie), de futures études à grande échelle seront nécessaires pour confirmer nos résultats.
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