Recherche sur la dynamique éolienne dans la plaine du Tidikelt (Sahara méridional algérien), en vue de la protection de la ville d’In–Salah contre le risque d’ensablement. Doctorat thesis, (2019) Université de Batna 2.
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Date
2019-01-09
Authors
BOULGHOBRA Nouar
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Abstract
Dans les régions arides et semi arides, l'ensablement constitue l'un des risques naturels les plus préoccupants. Dans cette recherche, des données climatiques et images satellitaires bi-date à haute résolution ont été utilisées pour évaluer le déplacement potentiel de sable et la migration des dunes barkhaniques dans l'Erg Sidi Moussa en amont d’In–Salah. L'application du modèle de Fryberger et Dean (1979) sur les données aérologiques (2005–2014) révèle qu'In–Salah est un environnement de haute énergie éolienne (DP=785 unités vectorielles) avec un maximum de transport en mois de mai, avril, juillet et août; le module de la résultante (560 UV) correspond à un taux important de sédiments transportés d'environ 40 m3/m/an. L’angle d’orientation de transport est de 64°, ce qui signifie que les sables se déplacent vers les secteurs ouest-sud-ouest. En présentant une faible variabilité directionnelle tout au long de l'année (RDP/DP=0.71), le régime éolien à In–Salah est considéré comme fort, unimodal et complètement associé aux dunes du type barkhanoide. L'analyse granulométrique expose la prédominance des sables grossiers et assez bien triés, présentant une courbe de distribution monomodale vers les particules grossières, il a été aussi trouvé que le diamètre moyen diminue progressivement de la source de sable (nord–est) vers les secteurs sud–ouest. Par ailleurs, l'analyse morphoscopique met en évidence la prédominance des particules de quartz bien arrondies et sphériques, ceci conduit à supposer que ces sédiments ont été transportés par un écoulement hydrique continental avant d'être repris par l’Alizé continental vers les zones au sud–ouest. Les données climatiques de la station In–Salah ont été utilisées pour estimer la mobilité des barkhanes à par la formule de Lancaster (1988); les résultats révèlent que ces dunes pourraient être complètement actives. Outre, les images satellitaires à haute résolution (2002, 2013 et 2016) ont été utilisées pour mesurer avec précision le taux et la direction de migration des barkhanes. Les résultats ont montré que la vitesse de déplacement est d'environ 12 m/a durant la période 2002–2013 et de 14 m/a durant la période 2013–2016; pour les deux périodes, l'angle de déplacement du barchan était orienté vers l'ouest–sud–ouest, conformément à l’angle d’orientation estimé par la formule de Fryberger et Dean (1979). La caractérisation morphométrique des barkhanes selon Bourke et Goudie (2009) après Long et Sharp (1964) montre la dominance de dunes de la variété normale, où leurs taux de mouvement sont en général inversement proportionnels à leur hauteur et à leur largeur. Néanmoins, il a été observé qu'une barkhane ronde ou grosse en cours de croissance pourrait se déplacer plus rapidement qu'une barkhane normale en état d’équilibre. Afin d’atténuer les dommages et renforcer la résilience de la population d’In–Salah, cette recherche propose l’application de quelques techniques traditionnelles, qui correspondent à des savoir-faire ancestraux dont l’efficacité est prouvée dans plusieurs régions sahariennes en Algérie