Contribution à l’étude des effets de la sécheresse et du stress salin sur l’écophysiologie des espèces d’Acacia en Algérie. Doctorat thesis,(2019) Université de Batna 2.
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Date
2019-07-29
Authors
KHELOUFI Abdenour
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Abstract
La sécheresse et la salinité agissent simultanément dans la tolérance et l’acclimatations sous condition saline. Par conséquent, les plantes soumises à ces types de stress devraient avoir développé des adaptations structurelles spécifiques dès le stade de germination en passant par la croissance de la racine, les feuilles et la tige. La solution à ces problèmes environnementaux est de rechercher des espèces relativement économes en eau et résistantes à des épisodes récurrents de divers stress abiotiques tel que le stress salin. L’effet de la sécheresse s’est manifesté au niveau de la distribution des espèces d’acacia le long du territoire algérien, caractérisé beaucoup plus par la pluviométrie. En effet, La répartition géographique du genre Acacia Mill. (Fabales Mimosaceae) en Algérie a été déterminée après la prospection, la localisation et la description des populations de différentes espèces sur l’ensemble du territoire algérien. Vingt-quatre régions ont été prospectées en fonction de l'abondance relative des espèces. Selon les données climatiques des années 2000-2016, les espèces suivantes sont adaptées à une pluviométrie annuelle inférieure à 100 mm : A. albida, A. ehrenbergiana, A. laeta, A. nilotica, A. seyal et A. tortilis. Trois espèces (A. karroo, A. farnesiana et A. saligna) se trouvent dans des zones de pluviométrie annuelle comprise entre 250 et 500 mm). A. decurrens est situé dans une zone où les précipitations annuelles dépassent 1000 mm. L’étude de l’effet des prétraitements sur les dix espèces recensées en Algérie a été nécessaire afin d’améliorer la régénération de ces espèces. Ainsi, le taux de germination passe de 5-10% dans la nature à plus de 90% après traitement à l’acide sulfurique pendant une durée bien définie. Les résultats approuvent aussi que le type de dormance chez les graines de ce genre est de type physique. L'objectif de l’étude de l’effet de la salinité sur la germination contribue aussi à déterminer le seuil de tolérance des semences et de leur régénération dans un milieu salin. Seulement trois parmi les dix espèces répertoriées seront étudiées. Cette sélection est basée surtout sur la distribution géographique et la densité de chaque espèce choisie. A. saligna représente le Nord, A. tortilis pour le Sud, et A. karroo qui est une espèce qui est présente dans le Nord et dans le Sud en même temps. Le classement des espèces étudiées dans un ordre de tolérance décroissant, sur la base de leur capacité germinative, est alors le suivant : A. karroo > A. tortilis > A. saligna. La croissance, l'homéostasie ionique, l'osmoprotection, l’indice de tolérance à la salinité, ainsi que les ajustements anatomiques d'A. karroo et d’A. saligna cultivés à diverses concentrations de NaCl pendant 21 jours ont été évalués. Les résultats ont montré que le sel a entrainé des changements remarquables au niveau de certains paramètres liés à la croissance, du RWC et du RWL, des pigments photosynthétiques, des protéines et des glucides, en fonction du niveau de sel. Les teneurs en Na+, en Ca2+ ainsi que le rapport Na+/K+ dans les feuilles a augmenté avec les degrés de salinité, tandis que les teneurs en K+ a été réduit de manière significative par rapport aux plantes témoins chez ces deux espèces d’acacia. Les teneurs en proline, en acides aminés libres totaux et en sucres réducteurs se sont considérablement accumulées au niveau des feuilles. Les examens anatomiques ont révélé diverses modifications anatomiques dans les tissus des tiges et des racines vis-à-vis du stress salin, telles que l'augmentation/réduction de l’épaisseur, cortex, de la bande vasculaire ou de la moelle. A. karroo s’est montré plus tolérante à la salinité qu’A. saligna. En effet, les valeurs de l’indice de tolérance des plantes au stress salin suggèrent qu’A. karroo a efficacement adopté certains mécanismes afin de s’acclimater à des niveaux de salinité plus élevés. Nos résultats montrent que l'adaptabilité d’une espèce à la salinité est étroitement liée à la sélectivité en ions, à l'accumulation d'osmoprotecteurs, aux ajustements anatomiques et à la production de la biomasse sèche. Nos résultats confirment qu'A. karroo et A. saligna sont deux espèces d'arbre appropriée pour la conservation du sol et de l'écologie, ce qui favoriserait la restauration des terres dans les zones arides et semi-arides tout en profitant économiquement des intérêts de ces espèces