Facteurs prédictifs de bonne réponse aux infiltrations de corticoïdes dans la gonarthrose pour une population de patients algériens : étude prospective monocentrique
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Date
2017-06-21
Authors
SLIMANI Samy
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Abstract
Le but de cette étude est d’évaluer les facteurs prédictifs de bonne réponse aux infiltrations intra-articulaires écho-guidées de corticoïdes retard dans la gonarthrose. Méthodes. Nous avons mené une étude monocentrique prospective incluant 116 patients atteints d’une gonarthrose en échec de traitements de première ligne, et dont la douleur est supérieure à 4 sur une échelle numérique de 0 à 10. Les patients reçoivent une infiltration intra-articulaire de 40 mg d’acétonide de triamcinolone dans le genou le plus douloureux avec un guidage par échographie. Nous avons colligé de façon détaillée les données démographiques et cliniques à l’inclusion et tenus compte des bilans biologiques, radiographiques et échographiques. Le score WOMAC est systématiquement calculé à l’inclusion puis à nouveau après 4 semaines. Les genoux répondeurs sont définis lorsqu’il est constaté une amélioration d’au moins 40% du score WOMAC [390]. Une analyse univariée est destinée à la sélection des facteurs prédictifs de bonne réponse au geste d’infiltration de cortisone retard ? Cette analyse est suivie d’une étude de régression logistique multiple dans le but d’identifier précisément les dits facteurs prédictifs. Résultats. Parmi les 116 patients, il y a une nette majorité de femmes (n = 101). L’âge médian est de 64 ans (40-85) et la durée moyenne d’évolution de la maladie de 14,1 ± 14,8 ans. L’IMC moyen est en moyennne 29,9 Kg/m2 ± 3,8. A l’inclusion, l’intensité moyenne de la douleur est évaluée à 8,4 ± 1,2 et le score WOMAC moyen calculé à 73,3 ± 11,8. Soixante dix p. cent des genoux sont à un grade 3 ou 4 de Kellgren-Lawrence ; 98% des genoux sont siège d’un épanchement synovial ou bien d’une hypertrophie synoviale à l’échographie mais souvent les 2 sont asociées. A 4 semaines, 61,8% des genoux ont nettement répondu à l’infiltration de cortisone. L’analyse de régression démontre qu’un IMC < 30 Kg/m2 (OR = 0,38 ; IC95 % 0,16 - 0,89) et une VS < 20 mm (OR = 0,27 ; IC95 % 0,08 - 0,90) sont associés à un meilleur résultat. La présence de ces 2 paramètres chez un même patient s’accompagne d’un taux de réponse de 73,5 % alors que leur absence diminue ce taux à 25,0 %. Conclusion. Notre étude est la première à tenter de déterminer les facteurs de bonne réponse aux infiltrations écho-guidées de corticoïdes dans la gonarthrose. Les patients présentant un IMC élevé et des VS récentes > 20 mm ont nettement moins de chance de répondre aux infiltrations de leur genou douloureux.